Dekadrage est une plateforme collaborative de projets audiovisuels à Marseille. La frontière dans le sens large, qu’elle soit physique, sociale ou mentale, fournit la trame des réalisations. Celles-ci prennent le temps d’adapter le support au sujet. Le résultat est une belle diversité de formes : des ateliers participatifs, des objets multimédias, des expositions, des films documentaires - et bien d’autres encore à expérimenter.
Diplômé en archéologie à l’université de Florence, il a obtenu une bourse pour étudier la photographie documentaire à la Scuola Romana di Fotografia et a suivi plusieurs workshops avec les photographes Andrew Phelps, Guy Tillim, Rob Hornstra et Donald Weber. Ses travaux ont fait l’objet d’expositions personnelles ou collectives, au sein des plus importants festivals italiens et à l’étranger. À l’Hôtel de Ville de Paris, au Fotografia Festival di Roma, au Bal (Paris), Festival ImageSingulères, International Photobook Festival Kassel, Paris Photo… Avec Dekadrage, il a coordonné le projet de création participatif Un Autre Journal en 2016.
Née à Istanbul, Yasemin Akinci commence ses études à l'Université Galatasaray. En 2010, elle décide de venir en France pour étudier le cinéma. A l'ESAV (Toulouse) elle rencontre le cinéma documentaire et très vite cela devient pour elle un outil pour rencontrer « l’Autre ». Par le biais des images et des sons, elle cherche à raconter les histoires des gens qui lui sont étrangers tout en cherchant des proximités avec et entre eux. Pour son dernier documentaire Ertil, Maitre de complications, elle revient dans sa ville natale, Istanbul, et tente de comprendre le lien étroit entre l’architecture et la mémoire. Ayant trouvé refuge dans « l’aller-retour », aujourd'hui elle vit entre Marseille et Istanbul et travaille en tant que monteuse et réalisatrice.
Bercé dès son plus jeune âge par le monde vibratoire et musical des chants de sa mère lorsqu'elle passait l'aspirateur, il peaufine en parallèle son oreille à l'école de musique d'à côté.
Il étudiera par la suite l’ethnomusicologie à l'université Paris 8 Saint-Denis et se passionnera du pouvoir narratif sonore lors de sa formation à l'ESAV Toulouse (École Supérieure d'AudioVisuel).
Actuellement ingénieur du son et monteur son pour le cinéma, il collabore aussi à d'autres formes telles que la musique, la radio et le spectacle vivant.
D’origine italienne, Andrea Franzoni vit et travaille en France depuis 2006. Après des études en langues et littératures espagnole, portugaise, française et italienne à Rome, il s’installe à Aix-en-Provence, où il complète son cursus en Traduction poétique (mémoire sur : la traduction de l’œuvre d’Yves Bonnefoy) et en Lettres (mémoire sur : la déformation linguistique chez Antonin Artaud et Amelia Rosselli). Il travaille ensuite comme aide médical pour handicapés mentaux à Rome, puis comme enseignant de langue et traducteur. Avec Dekadrage, il encadre le travail d'écriture au sein du projet Un Autre Journal depuis 2014.
Je perçois la cartographie comme un langage, celui de l’espace, dont les normes sont une grammaire exigeante et importante à maîtriser pour mieux s’en émanciper. Tout autant chercheur que cartographe, militant et/en habitant, je m'intéresse à la complexité humaine avec l'idée saugrenue mais têtue qu'ensemble est synonyme de mieux. La pratique de la cartographie est alors pour moi un merveilleux medium pour faire, dire, penser, se perdre, marcher, mâcher avec d'autres et ainsi enrichir une conception du monde qui se partage en pleine élaboration. Ensemble et en mouvement, une mise en espace qui n'en finit pas, tant mieux car je suis gourmand.
Stephanos Mangriotis est un photographe réalisateur, né à Athènes. Il a d’abord étudié les mathématiques et la philosophie à Bristol puis la photographie à Paris 8 - St. Denis. Dans son travail, il utilise l’image et les formes multimédias pour créer des récits autour des frontières, des migrations et du sentiment « d’entre-deux ». Il aime bien passer du temps pour comprendre et discuter avec les gens avant de déclencher son appareil. Il est co-fondateur de la plateforme Dekadrage avec laquelle il élabore des projets depuis 2009.
Ses projets
Gaël Marsaud
Sociologue indépendant & vidéaste.
Biographie
Né en Guadeloupe en 1984, il est titulaire d'un doctorat de science politique à l'Université Paris 8. Sa thèse consacrée à un ensemble de films documentaires tournés à Marseille et Saint-Denis aux débuts des années 2000 aborde les questions suivantes : Comment les réalisateurs, leurs équipes et les publics politisent voire dépolitisent leurs films ? Comment appréhender la fabrique collective des documentaires ? Quelle méthode mobiliser pour analyser ces images ? Comme vidéaste, il s’intéresse aux luttes et pratiques d'auto-organisation, là où elles sont les moins attendues et pourtant bien vivantes. Réalisées collectivement, ces chroniques vidéo donnent à voir Marseille et ses résistances.
Né et basé à Athènes, Pavlos Gkousios a étudié Musicologie et Composition Électroacoustique à Paris 8 - St. Denis. Son travail se retrouve au croisement de l’organicité du son numérique et de l’ambiguïté du son acoustique. Il a présenté des installations et performances sonores ainsi que des projets multimédia dans divers lieux dédiés à la musique contemporaine à Athènes. En 2016, il présente son live 1095°C avec Kostadis au Musée Benaki à Athènes. Il collabore également avec des réalisateurs pour la création sonore des films. Avec Dekadrage, il a fait des bandes sons originales pour le diaporama sonore d'Un Autre Journal , le récit multimédia Moughtareb et l'exposition Europa inch'Allah.
Le travail artistique de Driss Aroussi est polysémique, empruntant plusieurs pistes de recherche, navigant entre expérimentation et forme documentaire. Ces dernières années il a photographié les chantiers de construction, passant du temps avec les ouvriers, partageant leur quotidien, considérant les hommes, les outils, les objets et les lieux. Le réel pour lui porte aussi la marque du travail, les stigmates de ses contradictions, les signes de la transformation qu'il opère sur notre réel. Avec son film « Sisyphe » une dimension narrative nouvelle apporte un regard poétique et complémentaire sur le corps à l'œuvre, l'humanité et les espaces de l'ouvrage quotidien : le cycle perpétuel de la vie.
Né à Lille en 1982 Hyacinthe Pavlidés grandit sur l’ile de Chypre à partir de 1985. Après sa scolarité, en 2002, il quitte Chypre pour des études de cinéma à Lyon. Après des courts séjours en Espagne et à Chypre il s’installe à Marseille et intègre l’équipe du FIDMarseille. En 2011 il réalise son premier court métrage, Wretch bodies, à Chypre. Ses interrogations sur la création cinématographique portent sur la représentation du corps au cinéma et sa place dans l’organisation sociétale. Membre du comité de sélection du FIDMarseille depuis 2016. Il est aujourd’hui installé à Lyon ou il poursuit entre autres, ses activités de création et de programmation.
Laurence Pillant est géographe. Elle s’intéresse aux mécanismes de contrôle migratoire grec et européen et aux conséquences pour les personnes en situation de migration. Elle travaille sur les nouveaux espaces et formes de mise à l’écart des migrants à la frontière gréco-turque et vient de soutenir sa thèse de doctorat sur cette frontière. Auteure de plusieurs articles, en 2016 pour Cultures & Conflits (en co-écriture) et Plein Droit, et en 2015 pour l’Espace Politique, elle contribue activement à des initiatives associatives pour lesquelles elle développe notamment un travail de cartographie (Migreurop et Géographiques).
Lucile est anthropologue et traductrice indépendante, membre des collectifs pluridisciplinaires Dekadrage et L'Arbre des yeux et du collectif de traduction Le Maquis. Elle est aussi associée au groupe d'enquête GISCOP 84 (Groupement d’Intérêt Scientifique sur les Cancers d’Origine Professionnelle en Vaucluse). Lucile a vécu plusieurs années au Caire avant de s’installer à Marseille et enquête depuis dans plusieurs villes et régions de Méditerranée. Elle s'intéresse au travail, aux migrations et aux inégalités qui leur sont liées, aux manières dont ils marquent les corps, les lieux et les parcours de celles et ceux qui les vivent.
